Mardi 20 février 2018, le CSEP (Conseil Supérieur de l’Égalité Professionnelle) a remis un rapport à la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène SCHIAPPA, sur les inégalités hommes-femmes dans la formation professionnelle.
Ce rapport met en évidence des écarts dans l’accès à la formation.
45% des hommes y ont accès contre 43% des femmes. Cet écart pourrait sembler faible mais « les inégalités s’accentuent en ce qui concerne les moins qualifiés : 8 points d’écart entre les hommes et les femmes employés et jusqu’à 9 points entre les ouvriers et les ouvrières ».
De plus les femmes, mères d’enfants de moins de 6 ans, ont encore plus de difficultés. En 2012, pour ces femmes, l’accès à la formation professionnelle était inférieur à celui de toutes les autres populations, y compris les femmes sans enfant.
Pour que la formation professionnelle soit « un outil d’égalité au travail entre les femmes et les hommes », le CSEP fait une trentaine de recommandations, dont le lancement d’une campagne de communication sur le droit à la formation.
Le CSEP souhaite également intervenir sur l’homologation des organismes de formation :
– Ceux qui ne respecteraient pas les critères de mixité pourraient être sanctionnés « jusqu’au retrait de l’agrément ou de subventions ».
– En revanche, ceux qui les respecteraient pourraient être favorisés dans leurs démarches d’homologation.
Enfin, il préconise de donner aux salariés à temps partiel les mêmes droits à la formation que ceux à temps plein. En effet, on notait en 2015 que 30% des femmes actives étaient à temps partiel contre 8,1% des hommes.
Le projet de réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage doit être présenté au mois d’avril 2018 par le gouvernement. Nous en saurons plus sur les avancées en matière d’égalité hommes-femmes dans l’accès à la formation professionnelle.