Comprendre l’IA est la condition nécessaire pour ne plus en avoir peur. Avec une multitude d’IA génératives et de tâches liées, de plateformes comme ChatGPT, Gemini, DeepSeek, etc, il est légitime de se sentir submergé et perdu. L’appréhension et l’anxiété liées à l’intelligence artificielle viennent d’une méconnaissance de son fonctionnement et d’un manque d’approche simple et constructive.
Ce guide IA (qui se veut réconfortant) est coécrit avec Lenny Daho – ingénieur en solutions IA et automatisation no-code. Il vous aide à démystifier l’IA, comprendre d’où elle vient, comment elle fonctionne. Découvrez les leviers pour une adoption pro-active et sereine.
La peur de l’IA est un mécanisme normal et humain face à une technologie inconnue. De plus, elle est alimentée culturellement par d’innombrables récits de science-fiction depuis la nuit des temps. Ces histoires cultivent l’idée que les machines puissent un jour remplacer l’homme et le dominer.
Quand l’IA générative déferle en 2019 auprès du grand public, les inquiétudes se cristallisent : menace sur l’emploi, menace de domination de la technologie sur l’homme, transhumanisme, etc. Une des grandes craintes est celle d’une capacité à prendre des décisions imprévisibles et autonomes. Le développement (ultra rapide) de l’IA augmente ses propres performances et les risques d’échapper au contrôle humain.
L’utilisation et le déploiement de cette technologie doit donc se faire selon une éthique et des lois règlementées. Telle est la mission de l’IA ACT à l’échelle européenne.
Un peu de philosophie positive : l’histoire nous prouve que l’humanité a toujours su s’adapter et dominer ses inventions. L’homme déploie des technologies pour améliorer ses conditions de vie et la société. Bien sûr, ces évolutions ont profondément modifié l’organisation sociale, les rapports entre des hommes entre eux et avec le travail.
Fut un temps où allumer des réverbères était un métier, celui de « falotier ». Il a disparu avec l’avènement de l’éclairage électrique ! Et pourtant l’homme est toujours là, la société a évoluée et la qualité de vie avec elle. Ainsi l’homme est fondamentalement actif, créatif et capable de s’adapter et de contrôler ses propres inventions technologiques.
« L’histoire montre que l’homme a su développer dans le passé une triple capacité à s’adapter au changement technique, à savoir la capacité à trouver de nouvelles solutions aux problèmes qu’il pose, la capacité à appliquer ces solutions et la capacité à en tirer les conséquences » – sources Cairn.info – article de Faranak Farzaneh et André Boyer.
L’IA est définie comme la capacité d’un ordinateur (ou d’un robot contrôlé par un ordinateur) à effectuer des tâches associées à l’intelligence humaine et de manière plus rapide.
Pour faire simple, l’apprentissage d’une IA (Deep Learning et Machine Learning) est une discipline qui crée des systèmes de réseaux de neurones et de traitement de données pour reproduire nos facultés cognitives.
« C’est une imitatrice des compétences cognitives de l’homme avec une analyse plus rapide. Dans l’apprentissage Deep Learning, le rôle de l’humain est central. Il garde le contrôle de la machine. » – Lenny Daho
*IA générale ou profonde : réalise plusieurs tâches cognitives comme un humain (hypothétique pour l’instant) – IA forte ou superintelligence : signes de conscience, raisonnement philosophique (impossible à créer de nos jours)
Il n’y a rien de nouveau concernant l’IA. Elle est présente dans notre quotidien depuis bien longtemps en termes d’algorithmes, de traitement de données et de restitution : des technologies pour faciliter la vie.
Voici une liste non exhaustive d’applications IA:
Adopter une approche offensive face à l’IA, c’est se donner les moyens de la maîtriser et de l’utiliser pour faire progresser la société humaine. L’histoire et la philosophie nous enseignent que l’être humain est par nature « politique » et agit collectivement pour façonner son environnement. La création de l’intelligence artificielle s’est donc faite dans une intention d’améliorer la condition humaine et de répondre à des attentes sociales. L’objectif final est bien d’adapter l’IA à la société humaine et non l’inverse.
L’avènement de l’IA depuis 2019, accessible à tous, mène aujourd’hui à une surenchère fulgurante de solutions : Gemini, chat-GPT, DALL-e, DeepSearch, etc… Comment s’y retrouver parmi tous ces outils et les adopter de manière contrôlée et sereine ?
Utiliser l’IA avec une approche offensive comprend trois phases progressives.
La réalisation de ces étapes offensives suppose dès maintenant d’identifier dans les entreprises, les compétences nécessaires pour une interaction avec l’IA réussie :
Lenny Daho- ingénieur spécialisé IA & automatisation no-code, développe des solutions IA pour les entreprises dans des secteurs variés comme la santé ou le marketing.
Réponse : un raisonnement statistique et de corrélation.
« L’IA est un système de raisonnement statistique basé sur les mathématiques. Plus on lui donne de données plus elle doit les corréler avec ce qu’elle a déjà appris. Elle apprend statistiquement. Elle crée des expériences qu’elle finit par reconnaître et qu’elle valide.»
Réponse : un entrainement à partir de données précises
« Le Deep Learning consiste à entrainer les IA et les réseaux de neurones avec des bases de connaissances (données) en leur assignant un rôle très précis. C’est comme un enfant qui apprend à lire. Il faudra plusieurs lectures d’un même mot pour qu’il le comprenne. Cette répétition permet aux neurones d’identifier et de valider. Un neurone IA (un peu moins complexe qu’un neurone biologique humain) suit le même schéma. Plus il voit une donnée, plus il la reconnaît facilement et peut alors s’en servir. »
Réponse : classer les données et vérifier l’intégration par l’IA
« Lors de l’entraînement, on définit une base de données. Puis par la suite, on intègre des nouvelles données et on doit vérifier qu’il y a bien une corrélation avec la base déjà apprise. Dans ce processus, l’humain doit classifier en amont puis vérifier que l’IA a bien classé et intégré les nouvelles données. Il garde un contrôle sur toute la chaîne d’apprentissage. »
Réponse : la connaissance absolue
« Croire que l’IA est une source de connaissance absolue. Ce n’est pas vrai. Elle ne connait que les données qu’on lui intègre. De plus, elle répond de manière statistique et non en conscience. »
Réponse : les révolutions font peur et sont perçues comme une menace
« C’est légitime, ce qu’on ne connait pas fait peur. Les révolutions technologiques comme l’électricité, l’ordinateur, internet, le nucléaire ont toujours eu mauvaise presse au départ. Mais l’homme s’adapte. Quand il apprivoisera l’IA, sa peur disparaitra. L’IA peut être envisagée comme une menace potentielle sur l’existence humaine, comme le nucléaire. Mais aujourd’hui, on en est loin, même si le Center for AI Safety la considère comme une priorité mondiale en terme de régulation, de réglementation et d’éthique. L’IA Act à l’échelle européenne en est une illustration et une nécessité d’utilité publique. »
Réponse : s’entraîner, tester, se former, prompter.
« Avant de prendre en main un outil dans un contexte professionnel, il faut avoir une connaissance métier approfondie. C’est indispensable pour superviser, analyser et valider les réponses d’une IA. Ensuite, il faut s’entraîner, tester et ne pas hésiter à poser des questions basiques sur l’utilisation. Enfin, maîtriser le prompt est essentiel pour cadrer les réponses dans un objectif métier précis. »
Réponse : expertise métier, organisation, analyse critique et autocritique
« Quand on travaille avec l’IA, il faut en amont maîtriser son sujet et savoir être organisé dans ses idées. Si vos idées sont floues, les réponses de l’IA le seront aussi. Il faut bien définir ses objectifs et ce que l’IA peut apporter pour les atteindre. Puis il faut rechercher les outils IA qui correspondent à nos objectifs et besoins. Une capacité d’analyse critique des réponses est ensuite indispensable. En ce qui concerne les hallucinations et les biais cognitifs, l’autocritique est également un pilier car l’IA ira toujours dans le sens qu’on lui impose. Elle ne nous contredit pas ! Elle est déjà censurée sur les biais cognitifs sexuels et raciaux par exemple. »
Réponse : intégrée, contrôlée et banalisée
« Les entreprises implémentent de plus en plus l’IA dans leur systèmes. Elle sera bientôt banalisée et on l’intègrera au quotidien sans s’en rendre compte. Comme on l’a fait avec les ordinateurs. L’être humain finit toujours pas s’adapter, s’approprier et contrôler les technologies. Dans cette perspective, le contrôle de l’IA sur l’alignement est un travail mené pour faire en sorte que l’intelligence artificielle fasse ce qu’on lui demande dans le respect des lois et de l’éthique. »
Réponse : attentes orientées résultats immédiats ou orientées process.
« Il y a deux grands types d’approche auxquels j’ai été confronté. La première, un dirigeant qui ne comprend rien à l’IA et ne cherche pas à comprendre en détail. Il cherche du résultat immédiat et de la productivité en automatisant les tâches. Il a confiance en l’outil IA développé car sa capacité d’analyse critique lui permet de juger de la pertinence et de l’efficacité des résultats donnés par l’IA.
L’autre approche est celle d’un client qui souhaite utiliser une solution IA à laquelle ils pourront implémenter des documents techniques internes pour obtenir des résultats tangibles, sans avoir à consulter ces documents. Cette stratégie suppose de former deux équipes internes. Les administrateurs de l’agent IA pour pouvoir le modifier et le faire évoluer, et les ingénieurs pour l’utiliser efficacement. »
« C’est le premier pas qui compte. Testez, faites votre analyse critique et voyez ce que vous en tirez. »
L’arrivée de l’IA massive dans les entreprises impose d’investir dans le développement de nouvelles compétences humaines en formant les salariés. Dans une idée d’approche offensive, les formations en transition digitale, management, conduite du changement, RSE et développement personnel sont incontournables.
Compétences techniques et digitales | Informatique et IA | Prompt Engineering | Analyse de données | SEO et réseaux sociaux |
Maîtriser les bases de l’IA | Appendre à communiquer efficacement avec l’IA | Apprendre à utiliser des outils de gestion de données (Power BI par exemple) | Apprendre à rester visible en ligne avec l’IA | |
Compétences managériales et humaines | Management et leadership | Gestion des risques | RSE | Développement personnel |
Gérer le changement et animer une équipe | Identifier et anticiper les défis liés à l’IA | Intégrer la responsabilité sociale dans l’utilisation de l’IA | Gérer les conflits, motiver les équipes, favoriser la communication |
L’Intelligence Artificielle, malgré des inquiétudes légitimes concernant l’emploi, la régulation et l’éthique, offre une opportunité pour l’évolution de la société humaine. Loin d’une approche défensive et passive, l’histoire nous enseigne la capacité de l’homme à s’adapter, à s’approprier et à maîtriser ses innovations technologiques.
Une approche offensive en trois phases – apprendre, s’approprier et maîtriser l’IA – abordée collectivement et orientée vers les besoins sociaux, est alors un levier de progrès, de liberté et de bien-être.
L’IA est un outil que l’homme peut utiliser pour son propre bénéfice dans un cadre éthique et réglementé. Dans ce contexte galopant, le plan « Osez l’IA » de l’Etat a été lancé en juillet 2025 pour accélérer la diffusion de l’intelligence artificielle dans toutes les entreprises françaises.
Nos remerciements à Lenny Daho pour sa participation.
Découvrez nos formations sur mesure. Pour tous renseignements complémentaires, contactez-nous au 0805 690 063 (appel gratuit) ou par e-mail (info@audavia.fr). Audavia est certifié QUALIOPI.